Le 29 décembre 1170 Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry et légat apostolique, était assassiné dans sa cathédrale, à l'inspiration de son roi, Henri II d'Angleterre, qui ne pouvait souffrir que le Primat de l'Eglise d'Angleterre osât lui répéter avec une ferme obstination : "nous sommes prêts à vous servir comme notre cher Seigneur et Roi, avec fidélité et dévouement, de toutes nos forces et en toutes choses, sauf l'honneur de Dieu, de l'Eglise romaine et de notre ordre". Ce conflit, cet assassinat, ce martyre, illustrent la permanente difficulté des relations entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel, l'Eglise et l'Etat, César et les successeurs des Apôtres. Avec un héroïsme poussé jusqu'au sacrifice de sa vie, Thomas Becket a marqué les limites de ce qui pouvait être concédé au politique et ce qui devait être réservé à l'honneur de Dieu.... Thomas Becket, martyr de l’honneur de Dieu et de l’indépendance de l’Église vis-à-vis du pouvoir temporel. Sommaire : Préface Destinée hors pair Milieu familial Les années de formation Cantorbéry Théobald et Thomas Becket Le chancelier d'Henri II Sur le siège de Cantorbéry Les démélés avec le pouvoir civil L'exil A Pontigny, 1164-1166 A Sainte-Colombe, Sens, 1166-1170 Le tournant de l'année 1168 Les événements de l'année 1169 Médiations ultimes Le couronnement du jeune Roi Vers le dénouement Post mortem Essai de chronologie de Thomas Becket Index des noms de lieux Indications bibliographiques