Il existe des contrées secrètes, inconnues des géographes et dont l'existence est pourtant bien réelle : la Balzacie, où vivent les personnages de La Comédie humaine, en est un excellent exemple. Pour célébrer le bicentenaire de la naissance de Balzac, Philippe Maxence a choisi d'explorer la vie politique de la Balzacie, autrement dit d'examiner quelles leçons politiques on peut tirer de La Comédie humaine. Dans son avant-propos général à l'œuvre de sa vie, rédigé en juillet 1842, en plein soleil d'été, Balzac en présente, sans détour et avec une certaine fierté, les deux pôles essentiels: "J'écris à la lueur de deux vérités éternelles : la religion, la monarchie." Ce petit livre, qui ne prétend à rien de plus qu'à être l'hommage d'un amateur fervent, offre à l'auteur l'occasion de faire un joyeux pied de nez à ceux qui, par méchanceté ou par ignorance, veulent transformer Balzac en un précurseur de notre sinistrose. La célébration des idées politiques de Balzac est réjouissante. Elle offre l'occasion de rétablir quelques bonnes vérités. Ce n'est pas si fréquent. Profitons-en. Examen vif et détendu de la vie politique de la "Balzacie", où vivent les personnages de la Comédie Humaine. Autrement dit : quelles leçons politiques peut-on tirer de cette œuvre immense ? La réponse est édifiante.